Cheikh Abdoullah ad-Dahlawi Cheikh Hisham Kabbani |
N'est-ce pas triste de devoir, sans cesse, Te supplier, Serais-je ainsi loin de Toi? Serais-Tu ainsi absent? Je T’implore la charité généreuse, mais en vain… Y aurait-il plus pauvre que moi? Y aurait-il plus amoureux de Toi que moi? Abou-l-Hasan Nouri
Abdoullah ad-Dahlawi Il s'est perfectionné en se parant de la meilleure éthique et des meilleures manières. Il s'est élevé au Ciel Suprême de la Connaissance Spirituelle et s'est paré de ses étoiles. Il a excellé dans toutes les sciences. Destiné à illuminer comme la pleine lune ou encore comme un rayon du Soleil de son maître, jusqu'à ce que ce dernier accepte de le prendre en charge officiellement. Ainsi son Cheikh le gratifiait de son pouvoir spirituel et l'a élevé à la plus haute bénédiction possible, jusqu'à ce qu'il atteigne l'état de Certitude de la Vérité et l'état de Sidra? al-Moun?ah? (l’Ultime Arbre). Il le renvoya ensuite dans le monde terrestre pour accomplir sa mission de guide de tout être humain. Il a été également autorisé à lancer l'ordre Naqshbandi. Durant son parcours, il préservait la sharaca, honorait la sounna et ravivait la Vérité de cinq Tariqats : Qadiri, Souhrawardi, Koubrawi, Chishti et Naqshbandi. Ensuite de transmettre les secrets et les pouvoirs des cinq Tariqats à son successeur et, par son intermédiaire, à tous les autres Cheikhs de la Chaîne d'Or. Grâce à lui, ses mourids ont été élevés aux stations exaltées des Saints Abdal (Saints-Substituts) et Awtad (Pilier des Saints). Cheikh Abdoullah ad-Dahlawi De par son génie, Abdoullah ad-Dahlawi Cheikh Abdoullah ad-Dahlawi Cheikh Abdoullah ad-Dahlawi a déclaré : « Après avoir appris le hadith, mémorisé le Coran et étudié son exégèse, je me suis tenu en présence de mon cheikh. Il m'a initié à la Tariqat Qadiriya avec sa sacrée main. Il m'a également initié à la Tariqat Naqshbandia-Moujaddidia. Ainsi j’ai joint ses cercles de Dhikr et suivais mon maître pendant 15 ans. Puis il m'accorda l'autorisation de guider et de former des mourides. « Au début, j’étais hésitant, car j’avais peur que Sayyidina Abdoul Qadir Jilani Cheikh Abdoullah ad-Dahlawi dit : « Je vivais des revenus d'une propriété que je possédais. Ensuite, je l'ai offerte pour l'amour d'Allah. Ainsi, j'ai eu beaucoup de difficultés parce que je n'avais aucun revenu. Il ne me restait plus qu'un vieux tapis par temps froid et un vieil oreiller sur lequel je reposais la tête. Cela dit, je devins très vulnérable. Alors je me suis isolé dans ma chambre et je me parlais : “Ô mon Soi, voici ta tombe. Je ne vais pas t’ouvrir cette porte. Tu devras te contenter de ce qu'Allah te fournit. Tu vivras ici sans nourriture et sans rien d'autre que ce tapis et cet oreiller. Ta nourriture sera de l'eau. Ô mon esprit, ta nourriture sera Dhikroullah.” Je suis resté dans cet état pendant 40 jours jusqu’à affaiblissement, quand Allah envoya quelqu'un cogner à ma porte. Il me servait de la nourriture et me fournissait des vêtements pendant 50 ans.” » Cheikh Abdoullah ad-Dahlawi poursuivit : « Lorsque j'avais verrouillé la porte de ma chambre et que j'aie dit cela, le Salut d'Allah m'a atteint. Un jour, une personne est venue me voir et me dit : “Ouvre la porte.” J'ai dit : “Je ne veux pas l'ouvrir.” Il a dit : “Tu n'as pas besoin de moi?” J'ai répondu : “Non, j'ai besoin de Allah, le Tout-Puissant et Exalté.” À ce moment-là, j'ai eu une vision dans laquelle j'étais élevé à la présence d'Allah et c'était comme si j'avais passé mille ans en sa présence. Puis je suis rentré et il m’a dit : “Ouvre cette porte.” Après cela, je n’ai jamais connu de difficulté. » Les gens venaient le voir de partout. Sa renommée s'est étendue jusqu'à Byzance, en Irak, au Khorasan, en Transoxiana et en Syrie jusqu’à l'Afrique du Nord. Il a envoyé ses khalifes et ses députés partout sur l'ordre de Seyyidina Mouhammad Sa khaniqah avait l'habitude de nourrir 2 000 personnes chaque jour et elle était toujours pleine. Il n'a jamais gardé de nourriture pour le lendemain. Par pudeur, il ne dormait jamais en étendant ses pieds, car il craignait de les étendre envers le Prophète ll raconta : « Une fois, Isma’il al-Madani Il dit : « Un jour, le roi de Nabdilkahand m’a rendu visite, vêtu des vêtements des incroyants. Quand je l'ai vu, j'étais en colère contre lui et lui dit : “Vous ne pouvez pas vous asseoir avec nous avec de tels vêtements.” Le roi de répliquer : “Si vous me condamnez ainsi, je n’assisterai plus à votre association”. “C’est encore mieux”, répondit le Cheikh. Le roi se leva brusquement pour partir. En arrivant à la porte, il se passa un mystère curieux : Il ôta les vêtements des incroyants et revint en courant. Il embrassa la main du Cheikh, prit son initiation (bay’ah) et devint l'un de ses fidèles disciples. Lorsqu’on l’interrogea plus tard sur ce qui s'était passé, il répondit : “En sortant, j'ai vu le Cheikh entrer par la porte avec le Prophète Le cheikh dormait très peu. Quand il se réveillait pour les prières de Tahajjoud (tard dans la nuit), il incitait tout le monde à s'asseoir avec lui pour la contemplation et la lecture du Coran. À chaque jour, il lisait un tiers du Coran, puis de prier Fajr avec le groupe avant de s'assoir dans le cercle de Dhikr et Contemplation jusqu'au lever du soleil. Il prierait Ishraq et ensuite il donnerait une conférence. Il s'asseyait pour réciter le hadith et lire les commentaires sur le Coran. Il priait Douha (fin de matinée) puis s'asseyait pour manger avec tous ses disciples. Il mangeait peu et après ses repas, il lisait des livres religieux et spirituels, et écrivait des lettres. Après Dhouhr (prière de midi), il s'asseyait et récitait le tafsir et le hadith jusqu'à l'heure de ‘Asr. Après quoi, il parlerait du soufisme et de ses éminents luminaires, tels que al-Qoushayri Sa mosquée était trop petite pour ses fidèles, car elle ne pouvait contenir que 2 000 personnes. Ainsi, il récitait tour à tour le dhikr pour ses disciples, remplissant chaque fois la mosquée. Celui qui voulait lui faire un don, devait d'abord payer la zakat, selon l'école de l'Imam Abou Hanifa Certaines personnes volaient cet argent et il ne les réprimanderait pas, mais les laisserait à Allah. Un jour, un homme lui a volé un livre puis est revenu pour le revendre. Il l'a loué et lui a donné l'argent. Un de ses partisans a dit : « Ô mon maître, cela provient de votre propre bibliothèque et il porte votre signature. » Il a dit : « Ne vous faites pas la médisance, c'est entre lui et Allah. » Il s'est toujours assis sur ses genoux, jamais en jambes croisées ni étendues, mais en respectant le Prophète Son association ressemblait à celle de Soufyan ath-Thawri Un jour, le Cheikh jeûnait et l'un de ses disciples parla durement du roi d'Inde. Il lui dit : « Quel dommage pour moi, j'ai perdu mon jeûne. » Ses disciples répondirent : « Ô Maître, vous n'avez rien fait; n’est responsable que celui qui a médisé. » Le cheikh de rétorquer : « Non, et l'orateur et l'auditeur serait responsable de ce péché. » Il aimait tellement le Prophète
Les paroles de sa perfection et la perfection de ses paroles : Il dit : « L'Ordre Naqshbandi repose sur quatre principes : maintenir la Présence d'Allah ; inspirations divines ; attraction ; ignorer les chuchotements. » « Celui qui aspire au Goût et au Désir ne cherche pas vraiment la Réalité de la Présence Divine. » « Le quêteur doit être pleinement conscient de la manière dont il passe chaque instant. Il doit savoir comment il a prié ; il doit savoir comment il a lu le Coran ; il doit savoir comment il a lu le hadith ; il doit savoir comment il a lu le Dhikr; il doit savoir l’ampleur de l’obscurité qu’il reçut d'une nourriture douteuse. » « La nourriture est de deux sortes : l'une consiste à se satisfaire et l'autre à se nourrir. Le premier type n'est pas acceptable, mais l'autre l’est, car il fournit la force nécessaire pour remplir vos obligations et pour garder la Sounna du Prophète « Tout comme la quête du halal (le licite) est une obligation pour chaque croyant, il en va de même pour le rejet du halal, qui est une obligation pour chaque connaisseur : le connaisseur, le soufi, est celui qui rejette le dounya (Monde inférieur) et l'akhira (Monde futur), bien qu’ils soient halal. Il n'accepte rien d'autre qu'Allah, Tout-Puissant et Exalté. » « Chacun doit comprendre que le Prophète « Pour nous, une nuit de faim serait une nuit d'Ascension. Une nuit de faim serait une nuit du désir d’Allah. » « Bay’ah (Initiation) se classifie en trois catégories : la première sert d’intercession des Cheikhs; la seconde sert à se repentir des péchés; la troisième consiste à adhérer à la ligné, à s’y connecter et à la recevoir. » « Toutes les perfections d'un être humain, à l'exception du prophétique, se sont manifestées chez Seyyidina Ahmad al-Farouqi « Les hommes se divisent en quatre catégories : ceux qui sont à peine humains parce qu'ils ne demandent que la dounya; ceux qui demandent l'au-delà; les humains mûrs qui demandent l'au-delà et Allah ; des humains spéciaux qui ne demandent qu’Allah. » « Les âmes des êtres humains seront prises par l'ange de la mort, mais les âmes des élus ne peuvent être approchées par aucun ange; Allah lui-même les prend avec sa main sacrée. » « L'Esprit Divin est l'esprit qui sait se diriger vers son but sans médiateur, et l'esprit terrestre est l'esprit qui a besoin de se frayer un chemin à l'aide d'un guide et d'un saint. » « Celui qui veut servir, il doit servir son Cheikh. »
De ses visions qu’il avait racontées : « Une fois, j'ai eu une vision dans laquelle j'ai vu al-Mir Rouhoullah « Une fois, j’ai eu une vision peu avant la prière de Isha dans laquelle j’ai vu le Prophète « Une fois, j’ai eu une vision que je demandais au Prophète « Une fois, j'ai eu une vision dans laquelle je voyais le Prophète « Une fois, j’ai eu une vision où j’ai dit au Prophète « Une fois, j'ai eu une vision où j'ai vu Allah, le Tout-Puissant et l'Exalté, me parler. Il m'a dit : “Ton visage est celui du Sultan des Saints, et tu es celui-là.” » « J'ai vu dans une vision Shah Naqshband Un jour, Cheikh Abdoullah ad-Dahlawi était au bord de la mer et les vagues étaient houleuses. Il vit un bateau en navigation qui risquait de couler, mais dès qu’il le regarda, le navire cessa de se débattre et la mer se calma. Une fois, l'un de ses disciples, Cheikh Ahmad Yar Un jour, Cheikh Zoul Shah Cheikh Ahmad Yar a déclaré : « Une fois, Cheikh Abdoullah est allé présenter ses condoléances à une dame pieuse dont la fille était décédée. Elle et son mari le servaient. Il a dit à la femme et à son mari : “Allah va vous donner un fils à la place de votre fille”, a-t-il déclaré. “J'ai soixante ans, je ne suis plus en âge de procréer et mon mari a 80 ans. Comment est-il possible que nous puissions avoir un enfant?” Il répondit : “Ne demandez pas comment Allah peut faire cela! Ce sera de par Sa Bénédiction pour vous, ainsi que ma bénédiction.” Puis il était sorti, a fait ses ablutions, se dirigea à la mosquée et pria deux rak’ats. Ensuite il leva les mains en dou’a (invocation) et dit : “Ô Allah, puisse-tu leur accorder l'enfant comme tu me l’avais promis.” Puis il se tourna vers moi et me dit : “Ce dou'a a été accepté.” Plus tard, la femme a donné naissance à un garçon. » Un jour, une femme de la famille de Mir Akbar Ali Une fois, dans la région de Delhi, il y a eu une sécheresse et aucune culture n'a été en mesure de pousser. Les gens étaient désespérés. Un jour particulièrement chaud, Cheikh Abdoullah se rendit dans la cour de la mosquée avec le coucher du soleil et dit : « Oh Allah, je ne bougerai pas d’ici jusqu’à ce que tu nous apportes de la pluie. » Cette pluie a duré 40 jours. Il dit : « J'aimerais mourir comme mon Cheikh Mirza Jan Janan Habiboullah Cheikh Abdoullah ad-Dahlawi est décédé le 12 Safar 1241 H./1825 de notre ère, avec le livre des narrations du Prophète Il a laissé de nombreux livres, dont Maqamat an-Naqshbandiyya, Risalat al-Ishtighal bi Ismi-l-Jalal, Manahij at-Tahqiq et Minatu-r-Rahman. |