II
- «Y-A-T’Il DES PREUVES ET DES EVIDENCES DANS LE CORAN AU
SUJET DU TASSAWWOUF? CITEZ-LES DE MANIERES EXPLICITES.»
II - «Y-A-T’Il
DES PREUVES ET DES EVIDENCES DANS LE CORAN AU SUJET DU TASSAWWOUF?
CITEZ-LES DE MANIERES EXPLICITES.»
Allah décrit Tazkiyat Al-Nafs
comme un devoir du Prophète
Comme mentionné précédemment, l’évidence
du tassawwouf à partir du Coran est la même que
l’évidence pour tazkiyat al-nafs ou la purification
du soi, qui a été établie dans les paragraphes antérieurs
comme la définition du tassawwouf. Allah dit: «C’est
Lui qui a envoyé à des gens sans Livre un Messager des leurs
qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre
et le Sagesse, car ils étaient auparavant dans un égarement
évident» (62:2). Le terme utilisé ici est
wa youzakkihim (les purifie). Les différents sens des
différentes racines du mot tazkiya en arabe sont:
- zaka:
«il nettoya» ou «il fut propre»
- youzakki
«netttoyer» et «être purifier»
-
tazkiya «purification»
- zakat
«la taxe Islamique pour le nécessiteux,» «charité»
«pureté»
- azka
«la plus pure»
-
zaki «pur, innocent»
Allah
dit dans un autre verset: «Et par l’âme et Celui
qui l’a harmonieusement façonnée et lui a alors inspiré
son immortalité, de même que sa piété! A réussi,
certes, celui qui la purifie. Et est perdu, certes, celui qui la corrompt.»
(91:7-10) Ce verset du Coran fait état de la nécessité
de purifier et de maintenir propre la nafs en vue de réussir
dans cette vie et dans l’au-delà: et ceci est précisément
le but du tassawwouf. Les versets suivants sont rélatés
pour une telle auto-purification.
D’autres
versets et commentaires sur Tazkiyat Al-Nafs
Des versets se référant à la purification et à
la purification du soi dans le Coran ont été déjà
mentionnés. Allah dit:
·
«Notre Seigneur! Envoie l’un des leurs comme messager
parmi eux, pour leur réciter Tes versets, leur enseigner le Livre
et la Sagesse, et les purifier.» (2:129)
·
«Ainsi, Nous avons envoyé parmi vous un messager
de chez vous qui vous récite Nos versets, vous purifie…»
(2:151)
·
«Réussit, certes, celui qui se purifie, et se rappele
le nom de son Seigneur, puis prie.» (87:14-15)
·
«Et quiconque se purifie, ne se purifie que pour lui-même,
et vers Allah est la Destination.» (35:18)
Dans
tous ces versets Allah Tout-Puissant fait état des mutassawif,
ou ceux qui sont préoccupés à se purifier. Ils se
souviennent de leur Seigneur en tout lieu et en tout moment en invocant
Ses Noms et Attributs, et ils sont attentifs dans leurs prières.
Ceci est l’essence du tassawwouf, et aussi l’essence
de l’Islam. Nous rappelons encore au lecteur que ceci n’est
qu’un terme technique, qui peut être remplacé par tout
autre synonyme. Pour quiconque prétend suivre ou pratiquer l’Islam,
alors ce combat pour la purification du moi est obligatoire, comme il
est clairement ordonné dans ces versets. En vérité,
il est sans importance de prétendre qu’il puisse avoir une
soumission totale à Allah sans se purifier soi-même et voici
pourquoi certains savants, parmi lesquels l’Imam Ghazali et l’Iman
Souyouti, ont considéré le tassawouf comme une
obligation religieuse (wajib).[21] Que l’on
réussisse ou non dans cette poursuite dépend d’Allah,
mais quoiqu’il en soit sa nécessité incombe à
tous les Musulmans, hommes et femmes.
Allah
ordonne aux Croyants de chercher un Moyen de s’approcher de Lui
et d’accompagner les Sadiqin. Il
promet de guider Les Mouhsinin
Allah
ordonne: «O vous qui croyez! Craignez Allah, cherchez le
moyen de vous rapprocher de Lui et luttez pour Sa cause. Peut-être
serez-vous de ceux qui réussissent!» (5:35). Ce
verset ordonne de se battre dans la voie d’Allah – et non
dans celle de l’égo et vers ses désirs – si
l’on souhaite être victorieux. Et il indique la nécessité
de suivre les pas du Prophète
comme un moyen pour s’approcher d’Allah Tout-Puissant, et
le prendre ainsi que ceux qui le connaissent comme guides.
Allah
dit aussi: «O vous qui croyez! Craignez Allah et soyez avec
les véridiques.» (9:119). Le verset montre une évidence
de la nécessité de tenir compagnie et de s’associer
avec les meilleurs serviteurs d’Allah. Les Sadiqin sont
ceux qui ont atteint les plus hauts niveaux de la foi selon le verset
déjà mentionné: “Il est parmi les croyants,
des hommes qui ont été sincères dans leur engagement
envers Allah. Certains d’entre eux sont morts, et d’autres
attendent encore; et ils n’ont varié aucunement (dans leur
engagement). (33:23). Ceci signifie qu’en tout temps il
y a des gens qui tiennent solidement à leur engagement envers Allah.
Ceux-là sont les amis d’Allah mentionnés dans d’autres
versets, parmi lesquels: «En vérité, les bien-aimés
d’Allah seront à l’abri de toute crainte, et ils ne
sont point affligés» (10:62). L’un de ces
Amis d’Allah est al-Khidr. On ordonna au prophète Moise de
l’accompagner afin d’apprendre une partie de sa sagesse.
Allah
dit: «Quant à ceux qui luttent pour notre cause,
Nous les guiderons certes sur Nos sentiers. Allah est en vérité
avec les bienfaisants» (29:62). La plupart des savants
de l’Islam pratiquèrent tazkiyat al-nafs et essayèrent
d’atteindre l’état d’ihsan illustré
par le haut calibre des saints auquel le verset ci-dessus fait allusion.
Ils sont les pieux exemples de ceux qui répendirent l’Islam
en Asie Centrale, en Inde, au Pakistan, en Turquie, en Bosnie, en Indonésie,
en Malaisie, en Chine, en Indochine, en Espagne, et en Afrique. Tous ces
savants pratiquèrent le tassawwouf et utilisèrent ses métodes
pour propager l’Islam dans ces pays, à travers leurs états
de zouhd, wara', taqwa et tazkiya,
ce qui les rendit comme des aimants pour les masses des gens qui se virent
attirés à l’Islam par leur canal.
Allah
décrit quelqu’un qui a directement appris de Lui: Al-Khidr
Allah décrit éloquemment la rencontre de Sayiddina Moussa
avec Sayiddina Khidr dans les versets suivants: «Ils trouvèrent
l’un de Nos serviteurs à qui Nous avons donné une
grâce de Notre part, et à qui Nous avons enseigné
une science émanant de Nous. Moïse lui dit: «Puis-je
te suivre à la condition que tu m’apprennes ce qu’on
t’a appris concernant une bonne direction?» L’autre
dit: Sûrement, tu ne pourras pas être patient avec moi.»
(18:65-67). De ces versets, nous voyons que quoique Sayiddina Moussa fut
un prophète et de surcroit le seul prophète à parler
directement à Allah (kalimoullah), Sayiddina Khidr possédait
une connaissance que Moise n’avait pas, et qu’il cherchait
à obtenir de lui. Khidr recevait son savoir directement de la Présence
d’Allah (`ilm ladounni) car il était , comme nous
l’avons dit, l’un des Amis d’Allah.
Allah
dit aussi: «Et suis le chemin de celui qui se tourne vers
Moi» (31:15). Youssouf `Ali commente convenablement ce
verset en ces termes: «Ceci est le chemin de ceux qui aiment Allah.»
Ceci est en effet un état d’amour qui est lié au coeur,
non à l’esprit. A partir de l’ordre de tenir compagnie
avec les Véridiques, à partir des versets de la rencontre
de Moise avec al-Khidr, et à partir de l’ordre de suivre
la voie des vrais Amoureux d’Allah, nous dérivons trois des
nombreuses preuves de l’obligation de suivre un guide ou «maître
d’éducation» (cheick al-tarbiya) dans la terminologie
technique du tassawwouf.
La
supériorité de l’Amour dans l’Adoration
Dans son livre intitulé Rawdat al-mouhibbin wa nouzhat la-moushtaqin
(Le jardin des amoureux et la promenade des aspirants), Ibn Qayyim al-Jawziyya
assembla quelques dires des grands Soufis sur l’amour et sa priorité
dans l’adoration [22]:
·
Jounayd dit, «j’entendis al-harith al-Mouhassabi dire, l’amour
est quand tu t’inclines complètement envers quelque chose,
ensuite la préférence de cette chose sur soi-même
et sur ton esprit et tes possessions, ensuite la conformité avec
cette chose intérieurement et extérieurement, et la réalisation
de ta faiblesse dans ton amour pour Lui.»
·
Abdoullah ibn al-Moubarak dit: «Quiconque auquel est donné
une portion d’amour et auquel il n’est pas donné une
équivalence de piété, a été lésé.»
·
Yahya bin al-Mouadh al-Razi dit: «Un amour du poids d’un atome
est préférable pour moi que d’adorer plus de soixante-dix
années sans amour.»
·
Abou Bakrah al-Qattani dit: «Il y avait une discussion au sujet
de l’amour (de Dieu) à la Mecque au cours du pèlerinage
et les cheicks en parlèrent. Jounayd était le moins âgé
d’entre eux et ils dirent: Dis ce que tu possèdes O Iraqi.
Il baissa sa tête par déférence et ses yeux se remplirent
de larmes ensuite il dit: Un esclave se laissant lui-même, connecté
avec le souvenir de son Seigneur, debout avec l’accomplissement
de ses obligations, Le regardant avec son cœur, lequel cœur
est consumé par la lumière de son Essence, sa soif est satisfaite
du verre de Son amour, et s’il parle c’est par Allah, et s’il
met en garde c’est d’Allah, et s’il se déplace
c’est sur l’ordre d’Allah, et s’il est silencieux
c’est qu’il est avec Lui, et il est par Allah, il est pour
Allah, il est avec Allah (fa houwa billahi wa lillahi wa’allahi).
Les cheicks s’esclamèrent et dirent: Il n’y a rien
au-dessus de ceci, qu’Allah te renforce, couronne des Connaisseurs!»
Ces
mots de Jounayd sont liés à l’un des textes fondamentaux
montrant l’évidence du miracle ou karamat des saints,
le hadith qoudsi (dire inspiré) rapporté dans Boukhari
par Abu Hourayra, le Messager d’Allah
a dit: «Allah dit»:
"Quiconque
nuit à celui qui s’est consacré à Moi, Je lui
déclarerai la guerre. Mon serviteur ne se rapproche de Moi par
rien qui M’est agréable que l’accomplissement des obligations
que Je lui ai imposées. Mon serviteur ne cessera de se rapprocher
de Moi par des pratiques surérogatoires jusqu’à ce
que Je l’aime, et quand Je l’aime, Je deviens l’oreille
par laquelle il entend, les yeux par lesquels il voit, la main par laquelle
il empoigne, son pied par lequel il marche. S’il Me sollicite quelque
chose, certes, Je la lui accorderai, et s’il sollicite Ma protection,
certes, Je la lui accorderai …"
·
L’amour d’Allah fut mentionné par Dhoul-Noun et il
dit: «Assez, ne discutez pas de cette question car le nafs
l’entendra et il le réclamera.» Et il continua:
«En
ce qui concerne le rebelle, la peur et le remord sont meilleurs! L’amour
d’Allah est pour celui qui a déjà peur et est purifié
de toute vulgarité.»
·
Dhoul-Noun dit aussi: «Pour toute chose il y a une punition, et
la punition pour le Connaisseur d’Allah est lorsqu’il est
détaché du souvenir d’Allah (dhikroullah).»
·
Jounayd fit allusion à cette différence de niveaux dans
sa réponse lorsqu’il fut questionné: «Par dessus
tout, il y a des gens qui disent que définitivement ils atteignent
le niveau de la bonté en ne faisant aucune action.» Il dit:
«Parlent-ils de la suppression des actes (obligatoires et autres)?
Non, quiconque commet l’adultère et vole est mieux que celui
qui tient un tel propos. Car sûrement les connaisseurs d’Allah
(al `arifina billah) prennent les actions dictées par
Allah et retournent à Lui avec ces actions, et si j’avais
à vivre mille années je ne diminuerais jamais de faire de
bonnes actions.»
·
Jounayd dit aussi: «Le connaisseur d’Allah n’est pas
considéré comme connaisseur jusqu’à ce qu’il
ne devienne comme la terre; ça lui est égal qu’une
bonne ou une mauvaise personne le piétine; ou comme la pluie, elle
tombe sans discrimination sur ceux qu’elle aime ou ceux qu’elle
n’aime pas.»
·
Soummoun dit: «Les amoureux d’Allah ont obtenu l’honneur
des deux mondes, celui-ci et celui de l’au-delà. Le Prophète
a dit: «L’être
humain est avec celui qu’il aime.» Ils sont avec Allah dans
la dunya et dans l’au-delà.»
·
Yahya ibn Mou’adh dit aussi: «Il n’est pas véridique
celui qui prétend qu’il L’aime et trépasse Ses
limites.»
·
Et il dit: «Le connaisseur d’Allah abandonne cette vie mondaine
et il n’a pas assez de deux choses: pleurer sur son propre moi,
et son grand désir pour son Seigneur.»
·
Et quelqu’un dit: «Le connaisseur d’Allah ne devient
un connaisseur jusqu’à ce que lui soit offert les trésors
de Soulayman, cela ne l’intéressera pas, même pas le
temps d’un clignement de paupières.»
Des
versets au Sujet du Caractère Parfait, Ihsan
Après les versets qui s’adressent à l’auto-purification,
citons maintenant des versets qui évoquent l’état
d’ihsan ou l’excellence du caractère. Allah
dit:
·
«La Miséricorde d’Allah est proche des bienfaisants.»
(7:56)
·
«Certes, Allah est avec ceux qui L’ont craint avec
piété et ceux qui sont bienfaisants.» (16:128)
·
«Y a-t-il d’autre récompense pour l’Excellence
que l’excellence ?» (55:60)
·
«Et il récompense ceux qui font le bien par la meilleure
récompense.» (53:31)
·
«Certes, Allah commande l’équité, la
bienfaisance (ihsan) et l’assistance aux proches. Et Il
interdit la turpitude, l’acte répréhensible et la
rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez.»
(16:90)
·
«Non, mais quiconque soumet à Allah son être
entier tout en faisant du bien (dans l’état d’ihsan),
aura sa rétribution auprès de son Seigneur. Pour eux nulle
crainte, et ils ne serons point attristés.» (2:112)
·
«Et quiconque soumet son être entier à Allah
tout en étant bienfaisant (ihsan), s’accroche réellement
à l’anse la plus ferme. La fin de toute chose appartient
à Allah» (31:22)
·
«Qui est meilleur en religion que celui qui soumet son être
entier à Allah tout en oeuvrant bien dans la voie qu’Allah
aime…» (4:125).
Les
versets au sujet de l’état d’ihsan sont très
nombreux, mais ce qui a été cité est suffisant. Le
sens de ihsan, comme le Prophète
l’a défini, c’est prier avec humilité et soumission
(khoudou' et khouchou') comme si l’on voyait Allah
et être conscient qu’Il nous voit. Dans son livre «Livre
de Définitions» (Kitab al-ta’rifat), al-Jourjani
(d. 816) dit:
al-ihsan:
nom verbal dénotant ce que l’on doit faire dans la voie du
bien. Dans la Chari`a cela signifie adorer Allah comme si tu Le vois,
et si tu ne Le vois pas, Il te voit. C’est le degré de la
vraie adoration dans la servitude prédit dans la vue de la divinité
avec la lumière de la vision spirituelle (al-tahaqqouq bi al-`ouboudiyya
`ala moushahadat hadrat al-rouboubiyya bi nour al-basira). Ceci est:
la vue d’Allah comme Il est décrit par Ses attributs et à
travers Son réel atttribut, afin que l’on puisse Le voir
avec certitude, non littéralement (fa houwa yaqinan wa la yarahou
haqiqatan). C’est la raison pour laquelle le Prophète
dit: «Comme si tu Le voyais.» Car on Le voit derrière
le voile de Ses attributs.[23]
Le
mot ihsan et ses dérivés ont les sens suivants
dans le dictionnaire:
- hassouna:
“devenir, sembler, rendre excellent, beau”
- ihsanan:
“faire excellemment”
- ahsana:
“il fit une bonne action”
- ihsan:
“gentillesse”
- housna:
“récompense”
- hassan:
“excellent, beau”
- hissanoun:
“beaux”
«Devenir
beau» dans le premier sens de ces définitions signifie se
décorer avec de bons attributs, embellir intérieurement
et extérieurement. Utiliser comme adjectif, il signifie gentillesse
comme une caractéristique ou une attitude interne aussi bien que
tranquilité.
Il
apparait évident que l’état d’ihsan
cité dans le Saint Coran est un état très important,
état que l’ange Jibril dé- montra comme partie intrinsèque
de la religion, et qu’il plaça au même niveau que les
états de l’Islam et de la foi. La religion consiste
en trois états , l’Islam, l’Iman
et l’Ihsan, chacun avec sa définition. Ceci est
la raison pour laquelle il est mentionné en plusieurs lieux dans
le Saint Coran et la raison pour laquelle lorsque le Prophète fut
questionné à ce sujet par Jibril, il lui donna la même
importance que l’Islam et l’Iman.
Ceci
est le sens de la science entière du tassawwouf. A ceux
qui s’y opposent nous disons: Vous pouvez changer ce terme si vous
ne l’aimez pas, mais nous l’aimons ainsi parce que c’est
un terme bien connu, bien utilisé. Les termes ne changent pas la
nature ou la réalité fondamentale d’une chose. Comme
l’adage le dit, «une rose quelque soit le nom qu’on
lui donnera aura toujours une bonne odeur.»
suite: Preuves dans les Hadiths
Sommaire
[21]
L’opinion de Ghazali est citée dans The Riance of the Traveller,
p.12. Pour Suyuti, voir la section des dires des savants à la fin
de ce livre.
[22]
Ibn Qayyim, rawdat al-mouhibbin wa nuzhat al-moushtaqin (Béirut:
Dar al-Kutub al-ilmiyya, 1993 ) p. 406-409.
[23]
Al-Charif ‘Ali ibn Mouhammad al-Joujani, kitab al-ta’rifat
(Beirout: dar al-koutoub al-‘ilmiyya, 1408/1988) p. 12.
Suite
: partie III
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