Imam al-Sakhawi (d.902)
Le
disciple le plus en vu d’Ibn Hajar al-`Asqalani et un grand juriste,
historien, et un maître de hadiths, Chams al-Din Mouhammad ibn `Abd
al-Rahman al-Sakhawi, comme Taqi al-Din al-Soubki et al-Souyouti, il appartenaient
à l’ordre Chadhili fondé par Abou al-Hassan al-Chadhili,
et représenté par le grand Maître Maliki Ibn `Ata'
Allah dont cinq des travaux furent transmis par al-Sakhawi aux futures
générations, y compris le Hikam du commentateur
Chadhili Ahmad Zarrouq (d.899).
Dans
sa biographie intitulée al-Daw' al-lami, des gens fameux
de son époque, dont al-Sakhawi, révèle que son père
Zayn al-Din `Abd al-Rahman ibn Mouhammad (d.874) était un Soufi
né au Caire d’une grande piété, et un membre
de la communauté Soufie Baybarsiyya où Ibn Hajar, le professeur
de Sakhawi, enseigna pendant quarante années.[226]
Dans
la section de son al-Jawahir al-moukallala fi al-akhbar al-moussalsala
consacrée à la transmission de hadiths à travers
des chaînes exclusivement de narrateurs Soufis, Sakhawi déclare
qu’il a reçu lui-même la voie Soufie de Zayn al-Din
Ridwan al-Mouqri' au Caire[227]. Dans la même
œuvre Sakhawi mentionne aussi plusieurs de ses maîtres et disciples
de hadiths qui furent Soufis. Voici les noms de quelques-uns d’entre
eux, avec les mots qu’il utilisa pour les décrire dans l’oeuvre
bibliographique al-Daw' al-lami`:
·
Abou Bakr ibn Mouhammad al-Hichi al-Halabi al-Chafi`i (n.848), le chef
des Soufis Bistamiyya à Aleppo, la source mère
de l’ordre Soufi Naqshbandi affilié à Abou Yazid al-Bistami.
Il passa deux ans à Makka avec Sakhawi, qui lui offrit une ijaza
ou autorisation d’enseigner. Dans cette ijaza Sakhawi l’appelle:
"Notre maître, le talentueux Imam des mérites de guidance,
l’Educateur des Mourids (disciples dans la voie Soufie), le Pilier
des Pèlerins de la voie Soufie, le Noble Abou Bakr al-Hichi al-Halabi,
qu’Allah le préserve et bénisse ses gracieux prédécesseurs
(c’est-à-dire la chaîne de ses cheicks dans la voie
Soufie), et qu’Allah nous gratifie de même que tous les Musulmans
de leurs bénéfices."[228]
· Badr al-Din Houssayn ibn Siddiq al-Yamani al-Ahdal (d.903): al-Sakhawi
lui donna une ijaza compréhensive lui permettant d’enseigner
tous ses livres.[229]
· Abou al-Fath Mouhammad ibn Abi Bakr al-Madani al-Maraghi (d.859):
Sakhawi étudia le hadith sous son autorité. Il fut recteur
de deux khaniqas au Caire, le Zamamiyya et le Jamaliyya. Il mena
une vie de retraite (spirituelle) et rédigea un commentaire sur
le manuel de Loi de Nawawi, Minhaj al-talibin, et un résumé
du Fath al-bari d’Ibn Hajar. Dû au fait qu’il
ait défendu Ibn `Arabi, il fut assassiné devant la Ka`ba
par un fanatique.[230]
· Taqi al-Din Abou Bakr ibn Mouhammad al-Qalqachandi (d.867) aussi
appelé `Abd Allah. Il reçu le khirqa ou manteau
d’autorité au Caire. Il est dit avoir lu entièrement
Sahih al-Boukhari en trois jours quand il était à la Mecque.
Il vécu à al-Qouds, où al-Sakhawi le rencontra et
étudia le hadith avec lui.[231]
· Thiqat al-Din Abou al-`Abbas Ahmad ibn Mouhammad al-`Ouqbi (d.861).
Il enseigna le hadith et le tajwid à la Mecque
où Sakhawi étudia sous son autorité.[232]
· Kamal al-Din Mouhammad ibn `Abd al-Wahid al-Sikandari al-Sawassi
(d.861). Il fut un maître de toutes les sciences et enseigna à
la Madrassa al-Achrafiyya au Caire, ensuite, il dirigea la khaniqa
Soufie Chaykhouni. Il fut l’auteur de plusieurs livres.[233]
· Abou `Abd Allah Mouhammad ibn `Ali al-Houssayni al-Qahiri al-Chafi`i
al-Soufi (d.876). Le juge adjoint de Mouhawi au Caire, disciple d’`Izz
al-Din ibn Jama`a, de Jala al-Din al-Boulqini et plusieurs autres; aussi
un ami et un disciple du maître de Sakhawi, Ibn Hajar dont il publia
par deux foix l’œuvre Fath al-bari. Professeur de
fiqh et de hadiths, il rédigea un résumé du
Kitab al-ansab d’Ibn Athir. Il fut un vieux connaisseur
du père de Sakhawi, en conséquence il traita Sakhawi «avec
un respect remarquable.» Il était l’un des dix disciples
auquel Ibn Hajar légua son autorisation d’enseigner les hadiths.[234]
· Abou Khalid Mouhammad ibn Abi Bakr al-Jibrini (d.860). Il était
un auteur, un archer, un cavalier et un cheick Soufi à la zawiya
de Jibrin, al-Sakhawi il le rencontra et étudia le hadith sous
son autorité. Sakhawi dit de lui: «Il était beau,
modeste, généreux, courageux, doté d’une force
spirituelle et d’une virilité dans la succession des cheicks
de la vraie majesté.»[235]
· Zaki al-Din Abou al-`Abbas Ahmad ibn Mouhammad al-Ansari al-Khazraji
al-Sa`di al-Mouqri' al-Soufi (d.875). Un associé d’Ibn Hajar
et un auteur prolifique, il écrivit une autobiographie s’étendant
sur plus de quinze volumes, alors que Sakhawi dit qu’il était
inaffecté, sympathique, facilement en larmes et rapide en répliques.[236]
· Thiqat al-Din Abou `Ali Mahmoud ibn Ali al-Soufi al-Khaniki (d.865).
Il naquit et grandit dans la Khaniqa al-Siryaqoussiyya du Caire
où il enseigna tard dans sa vie. Il passa l’âme à
la Mecque alors qu’il faisait le pèlerinage.[237]
· Abou al-Faraj `Abd al-Rahman ibn Khalil al-Dimachqi al-Soufi
(d.869). Il était un Mouhaddith. Al-Sakhawi étudia sous
son autorité au Caire et à la Mosquée Oumayyade à
Damas.[238]
Jalalal-Din
al-Souyouti (d.911)
Cheick
al-Islam al-Souyouti, le Raviveur du Huitième siècle Islamique
et l’Imam Moujtahid dit dans son livre sur le tassawwouf intitulé
Ta'yid al-haqiqa al-`aliyya wa-tachyid al-tariqa al-chadhiliyya
(Le maintien de la haute vérité et le soutien de la voie
Chadhili):
Le
tassawwouf en lui-même est une honorable connaissance.
Il explique comment suivre la Sunna du Prophète et éviter
l’innovation, comment purifier l’égo… et se soumettre
réellement à Allah…
J’ai
observé les problèmes au sujet desquels les Imams de la
Chari`a ont critiqué les Soufis, et je n’ai pas vu un seul
vrai Soufi coupable de telles critiques. Au contraire, ces propos sont
tenus par les gens d’innovation et les extrémistes qui se
sont revendiqués les titres de Soufis alors qu’en réalité
ils ne le sont pas…
Poursuivre
la science des cœurs, la connaissance de ses maladies dont la jalousie,
l’arrogance, la fierté, et les abandonner est une obligation
qui incombe à tout Musulman.[239]
Zakariyya
ibn Mouhammad Ansari (d.926)
Cheick
al-Islam Zakariyya Ansari fut connu comme le Cheick des Cheicks. Il était
un maître de hadiths, juge et un exégète du Coran.
Il était le professeur de Cheick al-Islam Ibn Hajar al-Haytami
et fut auteur de plusieurs livres sur le tassawwouf, y compris un commentaire
sur la Rissala de Qouchayri dont on fit plusieurs éditions.
Dans
son commentaire sur Qouchayri, Ansari donne les définitions suivantes
pour le tassawwouf:
¨Le
tassawwouf est l’abandon du délibérément.
Il est aussi dit: ¨C’est le gardien des sens et le souci de
chaque respiration; aussi, c’est la complète sincérité
dans la progression vers le Roi des Rois; aussi, c’est la dévotion
d’effectuer des bonnes œuvres et d’éviter les
défauts; et autres explications… Le soufiyya ou
les Soufis sont ainsi appelés à cause de la Vérité
à laquelle – Allah – les a rendu purs (safahoum)
et les a favorisés sans réserve (akhlassa lahoum al-ni`am)
à travers ce qu’Il leur a permi de regarder au-dessus.[240]
Ibn
hajar al-Haytami (d.974)
Cheick
al-Islam Ibn Hajar al-Haytami était un élève de Zakariyya
al-Ansari. Comme déà mentionné, il représente
la plus importante ressource de jugement légal (fatwa) dans la
dernière école Chafi`i. Il fut une fois questionné
au sujet des statuts légaux de ceux qui critiquent les Soufis.
Y a-t’il une raison pour de telles critiques? Il répondit
dans son Fatawa hadithiyya:
Il
est obligatoire pour toute personne dotée d’esprit et de
foi de ne pas tomber dans le piège de critiquer ce groupe (les
Soufis), car c’est un poison mortel, comme cela a été
attesté dans la passé et récemment.[241]
Parmi
plusieurs autres écrits sur le même sujet, il donna une importante
fatwa disant: «Quiconque nie, rejette, ou désapprouve
les Soufis, Allah ne lui rendra pas sa connaissance bénéfique.»
Voici ci-dessus le texte complet de cette Fatwa:
Notre
Cheick, le savant gnostique (`arif) Abou al-Hassa al-Bakri (d.952)
me dit, sur l’autorité du cheick et savant Jamal al-Din al-Sabi
mot pour mot – et il est l’un des étudiants les plus
distingués de notre Cheick Zakariyya al-Sabiq (al-Ansari), qu’al-Sabi
avait l’habitude de critiquer la voie de l’honorable Ibn al-Farid.
Une fois, al-Sabi vit en rêve le Jour du Jugement, et il transportait
un fardeau qui l’épuisa, ainsi il entendit quelqu’un
dire: «Où est le groupe d’Ibn al-farid?» Il dit:
J’avançai
dans l’espoir d’entrer avec avec eux, mais on me dit: «Tu
n’es pas l’un d’eux, retourne.» Lorsque je me
réveillai, j’eus extrêmement peur, et je ressentis
du regret et du chagrin, alors je me repentis à Allah d’avoir
rejeter la voie d’Ibn al-Farid, et je renouvellai mon engagement
à Allah, puis je retournai en la croyance qu’il (Ibn al-Farid)
est l’un des awliya – saints et amis – d’Allah.
L’année suivante et au cours de la même nuit, je fis
le même rêve. J’entendis dire: «Où est
le groupe d’Ibn al-Farid? Laissez-les entrer au paradis.»
Alors, je m’avançai avec eux et il fut dit: «Entre,
car tu es maintenant l’un d’eux.»
Examine
cette affaire très attentivement parce qu’elle vient d’un
homme de savoir de l’Islam. Il apparait – et Allah est Savant
– que c’est à cause de la baraka ou la bénédiction
de son cheick Zakariyya al-Ansari qu’il a vu le rêve qui lui
a fait changer d’avis. Autrement, combien de leurs opposants ont
été laissés dans leur aveuglement, jusqu’à
ce qu’ils se trouvent en perdition et en destruction!
Si
tu demandes: «Certains éminents savants, le dernier étant
al-Biqa`i et ses disciples, et autres dont toi-même fait partie
(c’est-à-dire al-Haythami) qui vous avez étudié
avec les Soufis, et pourtant les avez désapprouvés (les
Soufis), pourquoi alors préfèrez-vous cette voie par-dessus
les autres?
Je
répond: J’ai préféré cette voie pour
un certain nombre de raisons, parmi lesquelles:
·
Ce que Notre cheick a mentionné dans Charh al-rawd sur l’autorité
de Sad al-Din al-Taftazani (d.791),[242] le télescope
de l’Islam, le chevalier de son champ, le nettoyeur des signes de
l’obscurantisme… que ce dernier dit, répondant à
la déclaration d’Ibn al-Mouqri: «Quiconque doute de
la mécréance (koufr) du groupe d’Ibn al-Arabi
est lui-même un mécréant»: «La vérité
est qu’Ibn al-`Arabi et son groupe sont les élites de la
Umma, et al-Yafi`i, ibn `Ata' Allah, et les autres ont clairement déclaré
qu’ils considèrent Ibn al-`Arabi comme un wali, et que le
language que les Soufis utilisent est vrai parmi les experts de son usage,
et que le gnostique (`arif), lorqu’il devient complètement
absorbé dans l’océan de l’Unité, pourrait
faire certaines déclarations qui sont passibles de mauvaises interprétations
comme incarnation (houloul) et union (ittihad), alors
qu’en réalité il n’y a ni incarnation ni union.»
·
Il a été clairement dit par nos Imams dont al-Rafi`i dans
son livre al-`Aziz, et al-Nawawi dans al-Rawda, al-Majmou,
et autres que: «Lorsqu’un moufti est questionné
au sujet d’une phrase qui a une connotation de mécréance,
il ne doit pas immédiatement décider que l’auteur
soit mis à mort ni donner la permission de faire couler son sang.
Au contraire, qu’il dise: ¨Le coupable doit être questionné
pour savoir ce qu’il veut dire par sa déclaration, et il
doit écouter son explication, ensuite agir en conséquence.»
Gardes ces directives – qu’Allah te guide! -- et tu verras
que les nieurs qui attaquèrent ce grand Imam (Ibn `Arabi)
et établirent positivement sa mécréance sont sur
des montures aveugles, et trébuchent comme un chameau affecté
de trouble de vision. En vérité, Allah leur a ôté
la vue et l’ouie jusqu’à ce qu’ils s’effondrent
ce qui leur causa d’être mépriser et rendit leur connaissance
sans bénéfice.
·
Leur grande connaissance et totale renonciation à ce monde et à
rien d’autre, sauf Allah, témoignent de leur innocence de
ces terribles accusations; alors nous préférons rejeter
de telles accusations parce que leurs déclarations sont des réalités
vraies dans la voie qui les expriment. Leur voie ne peut être niée
sans connaître le sens de leurs déclarations et les expressions
qu’ils utilisent, ensuite les appliquer à leurs significations
et voir si elles sont assorties ou non. Nous remercions Allah que tous
leurs opposants soient ignorants dans ce genre de connaissance, comme
aucun d’eux n’a maîtrisé les sciences du dévoilement
(moukachafat), ou même l’a sentie à distance;
ni aucun d’eux ne suit sincèrement l’un des awliya
afin qu’il puisse maîtriser leur terminologie.
Si
tu t’objectes disant: Je désapprouve que leurs expressions
s’appliquent à une réalité plutôt qu’être
des phrases méthaphoriques, alors montre-moi quelque chose de plus
compréhensif que les explications qui ont été données!
Je
dis: Rejeter cela est un entêtement. Admettons que tu désapprouves
ce que j’ai mentionné, la façon correcte d’établir
l’objection est de dire: «Cette déclaration pourrait
être interprétée de plusieurs manières,»
et procéder à l’explication; ne dite pas: «Si
cela signifie ceci, alors… et s’il signifie cela, alors…»[243]
et affirmer dès le début que «Ceci est koufr»!
Cela est de l’ignorance et va au-delà des limites du nassiha
ou du bon conseil qui a été revendiqué par la critique.
Ne
vois-tu pas que si la réelle motivation d’Ibn al-Mouqri était
de prodiguer de bons conseils, il n’aurait pas exagéré
en disant: «Quiconque a un doute dans la mécréance
du groupe d’Ibn al-`Arabi, est lui-même un mécréant»?
Ainsi il élargit son jugement dans sa considération des
disciples d’Ibn al-`Arabi de mécréants à toute
personne qui avait un doute sur leur mécréance. Regarde
ce fanatisme qui dépasse toutes les bornes et qui s’écarte
du consensus des Imams, et va très loin jusqu’à accuser
toute personne qui doute de leur koufr. «Gloire à
Toi, ceci est une énorme calomnie!» (24:16) «Quand
vous colportez la nouvelle avec vos langues et dites de vos bouches que
vous n’avez aucun savoir, et vous le comptez comme insignifiant
alors qu’auprès d’Allah cela est énorme»
(24:15).
Note
aussi que ce que sa déclaration suggère est que c’est
une obligation pour la Nation entière de croire qu’Ibn al-Arabi
et ses disciples sont des mécréants, autrement, ils seront
tous déclarés de mécréants – et personne
ne pense de cette manière. Effectivement, cela pourrait conduire
à quelque chose d’interdit que lui-même déclara
clairement dans son livre al-Rawd quand il dit: «Quiconque accuse
un Musulman d’être un mécréant sur la base d’un
péché qu’il a commis et sans chercher à l’interpréter
favorablement, a commis lui-même une mécréance.»
Et voici, qu’il accuse un groupe entier de Musulmans de mécréants.
En plus, aucune considération ne doit être portée
à son interprétation, parce qu’il donne seulement
le genre d’interprétation qui va à l’encontre
de ceux qu’il critique, à cause de ce que leurs mots ont
eu une comme impression sur lui.
En
ce qui concerne ceux qui considèrent les mots d’Ibn al-Arabi
et des Soufis comme une lumière pure et croient en leur sainteté
– comment alors un Musulman peut-il les attaquer en les accusant
de mécréance? Personne n’oserait faire cela à
moins qu’elle accepte la possibilité d’être appelée,
elle-même, mécréante. Ce jugement reflète une
grande portée de fanatisme, et une agression contre presque tous
les Musulmans. Nous demandons à Allah, à travers Sa Miséricorde,
de pardonner à celui qui l’a proféré.
Il
est rapporté à travers plus d’une source et cela était
bien connu de chacun que quiconque s’oppose aux Soufis, Allah ne
lui rendra pas Sa Connaissance bénéfique, et il sera affligé
de la pire et répugnante maladie, et nous avons vu cela arriver
à plusieurs nieurs. Par exemple, al-Baqa`i (d.885), qu’Allah
lui pardonne, était l’un des savants les plus distingués
avec plusieurs actes d’adoration. Il était doté d’une
intelligence exceptionelle et d’une excellente mémoire dans
toutes sortes de connaissance, spécialement dans les sciences d’exégètes
et de hadiths, et il écrivit plusieurs livres, mais Allah ne lui
permit pas de bénéficier de ce savoir. Il rédigea
aussi un livre sur Mounassabat al-Coran s’étendant
sur dix volumes, dont le contenu est compréhensif seulement aux
élites, et le reste passa inaperçu. Si, ce livre avait été
écrit par notre Cheick Zakariyya ou par quiconque croyant (aux
awliyya), il aurait été écrit avec de l’or,
parce qu’en fait, il n’a pas d’égal car «Nous
accordons abondamment à tous, à ceux-ci comme à ceux-là,
des dons de ton Seigneur. Et les dons de ton Seigneur ne sont refusés
à personne» (17:20).
[Al-Baqa`i
est l’auteur, parmi d’autres, d’une attaque cruelle
contre le tassawwouf et les Soufis, intitulée Masra`al-tassawwouf
aw tanbih al-ghabi ila takfir Ibn `Arabi wa-tahdir al-`ibad min ahl al-`inad
(La destruction du tassawwouf, ou: L’avertissement des
ignares concernant la déclaration de la mécréance
d’Ibn `Arabi et la prudence des serviteurs d’Allah contre
les Gens Bornés).]
Al-Baqa`i
continua dans son attitude extrême dans son rejet et écrivit
d’autres livres à ce sujet, tous clairement et excessivement
fanatiques et déviant du droit chemin. Mais, ensuite, il paya pleinement
et même plus pour son action, car il fut pris sur l’action
en plusieurs occasions et fut jugé de mécréant (kafir).
Il fut établi que son sang coule, et il fut tout près d’être
exécuté, mais il demanda l’aide et la protection de
quelques personnes d’influence qui le sauvèrent de ce sort,
et il fut envoyé à Salihiyya, en Egypte pour se repentir
et renouveller son Islam. Au cours de cette dernière occasion,
il fut questionné «Que désapprouves-tu exactement
en Cheick Mouhiyyiddin (Ibn `Arabi)?» Il répondit: «Je
ne l’approuve pas sur certains passages, environ quinze ou moins,
dans son livre al-Foutouhat.»
Prends
en considération cet individu qui se contredit lui-même à
travers ses livres, où il mentionne qu’il s’oppose
à plusieurs parties d’al-Foutouhat et déclare
qu’ils constituent de la mécréance: y a t-il d’autres
raisons à celles-ci que le fanatisme? Il avait quelques célèbres
disciples qui écoutaient ses discours et y croyaient, parmi lesquels
certains de mes cheicks, mais ils n’ acquirent aucune vraie connaissance,
parce que certains n’ont pu réussir à rédiger
des livres, pendant que d’autres en firent sur le fiqh
égalant les livres de Sa`d al-Din al-Taftazani et d’autres
dans leur éloquence, la beauté de leur style et l’excellence
de leur diction, mais personne ne leur porta attention ou même les
mentionna, au contraire les gens les ignorèrent.
Il
m’est arrivé de constater avec l’un d’entre eux,
lorsque j’étudiais sous son autorité, qu’il
commençait à avoir des difficultés à respirer,
et je ne savais pas en ce temps-là qu’il s’opposa aux
Soufis. Au cours d’une de ses séances, le nom de Cheick `Oumar
Ibn al-Farid, qu’Allah sanctifie son secret, fut mentionné,
et il fut questionné: «Que penses-tu de lui?» Il dit:
«Il est un grand poête»; ensuite il fut questionné,
«et quoi de plus après cela?» Il dit: «Il est
un kafir.» Alors je pris congé de lui, et je revins
plus tard pour lui lire quelque chose, et je l’examinai attentivement
pour voir s’il s’était répenti, mais je l’ai
trouvé sérieusement malade et opprimé dans sa respiration
au point qu’il fut près de la mort. Je lui dis: «Si
tu crois en Ibn al-Farid (c’est-à-dire à son Intimité
avec Allah), je te garantis qu’Allah te guérira de ta maladie.»
Il dit: «Je suis dans cette condition depuis des années.»
Je dis: «Cela n’a pas d’importance». Il dit, «D’accord,
je le ferai,» après cela, il commença à se
sentir de mieux en mieux. Un jour, alors que je marchais avec lui, essayant
de corriger sa doctrine (`aqida), il me dit: «En ce qui
concerne cet homme, je ne le juge pas d’être un kafir,
mais en ce qui concerne ses discours, ils contiennent du koufr.»
Je dis: «De deux mauvaises actions, une de moins,» après
cela j’arrêtai d’étudier sous son autorité,
et cette maladie demeura avec lui, mais plus tard il se porta relativement
bien par rapport à précédemment.
L’un des disciples d’al-Baqa`i, le savant Cheick Nour al-Din
Al-Mahalli, avait aussi l’habitude de dire «En ce qui concerne
cette personne, je ne le juge pas d’être un kafir,
mais en ce qui concerne ses dires, ils contiennent du koufr.»
[Ce
recours à «Un mal ôté de deux» est la
caractéristique des "Salafis" d’aujourd’hui,
qui n’hésitent pas à appliquer la mécréance
aux Soufis, globalement et individuellement; ensuite lorqu’ils sont
réprimandés pour leur action répréhensible,
ils répondent: «Je ne les juge pas d’être kafir,
mais leurs dires contiennent du koufr»! Comme Haytami le
dit, critiquer les Soufis est un poison mortel et un écueil qui
endommage de manière irrémédiable notre croyance,
et nous demandons à Allah de nous en protéger.]
Si
tu poses la question: Allah n’a-t’Il pas rendu bénéfique
la connaissance de certains des ennemis des Soufis?
Je
dis: ¨Il y a deux groupes d’ennemis: dans le cas de ceux que
nous avons mentionnés, leur intention n’était pas
de donner de purs conseils aux Musulmans, mais du fanatisme pur, voilà
pourquoi ils croyaient en tout ce qu’ils croyaient. Ils étaient
envahis par un genre de désir et d’envie d’être
différent de leurs contemporains, en vue de se distinguer d’eux
aux moyens de ces choses peu communes et d’avoir la réputation
qu’ils désapprouvent toutes sortes d’actions répréhensibles
sans avoir peur de personnes, et ce genre d’intentions corrompues
ne contient pas la moindre portion de sincérité.[244]
`Abd
al-Wahhab al-Cha`rani al-Hanafi (d.973)
Un
savant Hanafi de fiqh comparatif et auteur de plusieurs œuvres sur
la Loi et le tassawwouf, dont al-Tabaqat al-koubra dans
lequel il écrit, comme cité dans `Oumdat al-Salik:
La
voie des Soufis est basée sur le Coran et la Sunna et elle est
basée sur la vie en conformité avec la morale des Prophètes
et des Purifiés. Elle ne doit pas être blâmée
à moins qu’elle viole une déclaration explicite du
Coran, de la Sunna ou du consensus des savants. Si, elle ne contredit
pas l’une de ces sources, le plus que l’on peut dire est qu’elle
est une compréhension qui a été offerte au Musulman,
alors laissez quiconque souhaite s’y embarquer et quiconque ne veut
pas s’en abstenir, cela étant vrai autant pour les travaux
comme pour la compréhension. Ainsi, aucun prétexte n’existe
pour la condamner sauf pour quelqu’un qui a une mauvaise opinion
des autres ou interprète comme ostentation ce qu’ils font,
ce qui est interdit.
Quiconque
examine minutieusement les branches de la connaissance des Gens d’Allah
Le Très Haut, trouvera qu’aucun d’eux ne va au-delà
de la Loi Sacrée. Comment peuvent-ils aller au-delà de la
Loi Sacrée alors que c’est la loi qui relie les Soufis à
Allah à tout moment? Au contraire, la raison des doutes de quelqu’un
qui n’est pas familier avec la voie des Soufis qui est l’essence
même de la Loi Sacrée est que cette personne n’a pas
profondement maîtrisé la connaissance de la loi. Voilà
pourquoi Jounayd (qu’Allah Le Très Haut lui fasse miséricorde)
dit: «Cette connaissance qui est la nôtre est basée
sur le Coran et la Sunna,» en réponse à ses contemporains
et autres qui imaginent qu’elle est en-dehors des limites du Coran
et de la Sunna.
Le
Groupe de manière unanime reconnait que nul ne peut enseigner dans
la voie d’Allah Tout-Puissant et Majesté sauf une personne
dotée d’une maîtrise de la Loi Sacrée, qui connait
ses règles explicites et implicites, quelles sont ses applications
générales et quelles sont ses applications particulières,
quelles sont celles qui abrogent les autres et quelles sont celles qui
sont abrogées. Il doit avoir aussi une forte compréhension
de l’Arabe, être familier avec ses modes figuratifs et comparatifs,
etc… Ainsi, tout Soufi est un savant de la Loi Sacrée, quoique
l’inverse n’est pas toujours vraie.
En
résumé, personne ne nie les états des Soufis sauf
quelqu’un d’ignorant de la voie. Qouchayri dit, «Aucune
époque de la période Islamique n’a eu de vrai cheick
de ce groupe sans que les Imams et les savants de ce temps s’en
remettent à lui, lui montrent de l’humilité, et le
visitent pour le bénéfice de sa grâce spirituelle
(baraka). Si le Groupe n’avait pas de supériorité
ou de fiabilité, le problème aurait été autrement.»[245]
Moulla
`Ali al-Qari (d.1014)
L’un
des grands maîtres Hanafi de hadiths et des Imams de fiqh,
de commentaires du Coran, de language, d’histoire de tassawwouf,
il fut l’auteur de plusieurs grands commentaires dont al-Mirqat
sur Michkat al-massabih en plusieurs volumes, une série
de deux volumes de commentaires sur al-Chifa' de Qadi `Iyad,
et deux volumes de commentaires sur la version abrégée du
Ihya de Ghazali intitulé `Ayn al-`ilm wa zayn al-hilm
(La fontaine de connaisance et la décoration de la compréhension).
Son livre d’invocations prophétiques, al-Hizb al-a`zam
(Le suprême dhikr journalier) forme la base du célèbre
manuel de dhikr de l’Imam al-Jazouli, Dala'il al-khayrat,
qui avec le Coran sont récités quotidiennement par les pieux
Musulmans à travers le monde entier.
Il
écrivit dans l’avant-propos de son commentaire sur Ghazali:
J’écrivis
ce commentaire sur la version de l’abrégée du Ihya'
`ouloum al-din de la Preuve de l’Islam et la Confirmation des
Créatures espérant recevoir quelques miséricordes
émanant des mots des plus purs connaisseurs d’Allah, et de
bénéficier des dons qui se dégagent des pages des
Cheicks et des Saints, afin que je puisse être compté parmi
eux et être élevé dans leur assemblée, même
si je suis petit dans leur poursuite et leur service, car je compte sur
mon amour pour eux et je me contente de mon grand désir pour eux.[246]
Sur
l’obligation de chercher à purifier le cœur il écrivit:
Les
plus grands des grands (al-akabir) ont lutté pour prier
seulement deux rak`at sans converser avec leur égo au
sujet de dunya au milieu de leur prière, et ils furent
incapable de le faire. Nous n’avons même pas alors une telle
ambition. L’un pourrait sauvé seulement la moitié
de sa prière, ou seulement le tiers, des chuchotements et le passage
des pensées circulant à travers l’esprit. Il est comme
celui qui mélange le bon et le mauvais, comme un verre rempli de
vinaigre dans lequel on verse de l’eau: inévitablement le
vinaigre est déversé en proportion de l’eau versée
et les deux quantités ne coexistent jamais. Nous demandons le secours
d’Allah![247]
Le
dernier chapître du commentaire de Qari sur Ghazali, peut-être
le plus important du travail, est dévoué aux explications
par Qari et par Ghazali du verset «Si vous aimez Allah,
suivez-moi, et Allah vous aimera!» (3:31) et est réminescent
au Kitab sad maydan d’al-Harawi sur le même sujet.
Dans ce livre, Qari cite al-Hassan al-Basri disant: «Quiconque (sincèrement)
connait son Seigneur L’aime, et quiconque (sincèrement) connait
le monde y vit sans s’en attacher.» Qari commence le chapître
avec un avertissement que les divers états spirituels de l’amour
d’Allah décrit par les Soufis dans leur terminologie, tous
proviennent de la source Coranique et il n’est pas permis de les
nier à moins que l’on renie la source elle-même:
L’amour
et la discipline de la voie (al-mahabba wa al-soulouk) signifient
la voie de l’amour et de plein désir, et quiconque ne mesure
pas son verre de l’océan du gnostisme ne connait pas la réalité
de l’amour, même si le genre, les exemples et les terminologies
sont différentes. L’amour n’a pas d’autre sens
que l’exhortation à l’obéissance, et quiconque
nie l’amour nie la familiarité (ouns), la passion
(chawq), le goût (dhawq), l’effacement (mahou),
la clarté (sahou), l’extinction (fana'),
la subsistance (baqa'), la contraction (qabd), l’expansion
(bast) et toutes les caractéristiques de l’amour
et du grand désir, et le reste des stations des gens de la Gnose.[248]
Ibn
`Abidin al-Hanafi (d.1252)
Surnommé
le Seau des savants Auto-accompli (khatimat al-mouhaqqiqin),
le grand savant et faqih Ibn `abidin dit dans sa fatwa sur la
permissibilité du dhikr audible en assemblée intitulé
Chifa' al-`alil wa ball al-ghalil fi houkoum am-qassiyya bi al-khatama
wa al-tahalil:
L’Imam
des Deux Groupes (Soufis et fouqaha'), notre maître al-Jounayd
fut questionné: «Un certain groupe de gens se livrent en
wajd ou comportement extatique, et se balancent avec leur corps?»
Il répondit: «Laissez-les dans leur joie avec leur Seigneur.
Ils sont ceux dont les affections ont été fracassées
par la voie et dont les poitrines ont été déchirées
par l’effort, et qui sont incapables de le supporter. Il n’y
pas de blâme sur eux s’ils respirent un moment en guise de
remède pour leur état intense. Si vous goûtiez à
ce qu’ils goûtent, vous leur pardonneriez leur cri»…
Les
disciples dans cette Voie n’entendent de nul part sauf de la Présence
Divine, et ils n’aiment rien sauf Lui. Lorsqu’ils se souviennent
de Lui, ils pleurent, et lorsqu’ils Le remercient ils sont joyeux;
lorsqu’ils Le trouvent ils poussent des cris, et lorsqu’ils
Le témoignent ils sont tranquilles; lorsqu’ils marchent en
la Présence Divine, ils fondent; … certains d’entre
eux sont ivres avec Ses bénédictions et perdent leur contrôle…
Leur
assemblées de dhikr et de récital (sama`)
donnent des fruits de connaissance divine et de réalités
spirituelles qui ont lieu seulement sur l’écoute de la description
d’Allah, des exhortations à la sagesse, et aux louanges au
Prophète. Nous n’avons aucun mot de reproche envers ceux
qui les suivent dans leur méthode et trouvent en eux-même
les expressions du désir passionnant (`ichq) pour les
caractéristiques d’Allah de certains de leur états.[249]
Abou al-`Ala' al-Mawdoudi (d.1399)
Le
plus grand penseur Islamique contemporain du sous-continent Indien et
auteur d’un commentaire du Coran en Ourdou et en Anglais; il écrivit
dans son Mabadi' al-islam (Les Principes de l’Islam):
Le
fiqh s’adresse seulement aux actions externes: les as-tu
accomplies selon ce qui est recommandé? La condition de ton cœur
n’est pas prise en considération. Quant à la science
qui tient compte des états du cœur et ses conditions: c’est
le tassawwouf. Les questions posées par le fiqh
sont: As-tu fini correctement ton ablution? As-tu prié en direction
de la Qibla? As-tu rempli les piliers de la prière? Si
tu as fait tout ceci, ta prière est correcte selon les règles
du fiqh. En ce qui concerne le tassawwouf, il pose des questions
au sujet de ton cœur: Est-ce-que tu t’es repenti et est-ce-que
tu t’es dirigé vers ton Seigneur dans ta prière? As-tu
vidé ton cœur des préoccupations de ce monde dans ta
prière? As-tu prié dans la peur d’Allah et sachant
qu’Il te voit et t’entend?… Si tu as fait tout ceci
et autres, alors ta prière est correcte selon le tassawwouf, dans
le cas contraire, elle est déficiente… Le tassawwouf
est l’établissement de la Loi de l’Islam au plus haut
degré de la sincérité, de la clarté de l’intention
et de la pureté du cœur.[250]
V
Conclusion
Le
Prophète nous ordonna
de suivre la Congrégation des Musulmans lorsqu’il dit: «Vous
devez suivre la congrégation car en vérité Allah
ne permettera pas au plus large groupe de la communauté de Mouhammed
de s’accorder sur une erreur» (`alaykoum bi al-jama`a
fa inna Allaha la yajma`ou ummata Mouhammadin `ala dalala).[251]
Qui sont les meilleurs exemples et représentants de la congrégation
des musulmans sinon les grands savants et Imams mentionnés lesquels
ont été intensément cités?
Pourtant, nous voyons ceux qui se nomment eux-mêmes "Salafi"
surgir et se réclamant d’être les représentants,
comme si leur usurpation du nom des pieux Salaf leur fait connaître
mieux la réalité des Salaf que les vrais savants et Imams
de cette communauté. Leur devise est : «Tous ceux qui sont
apparus avant nous sont ignorants, et la vérité est avec
nous,» et ceci ne vient-il pas de rien d’autre que de leur
arrogance? Nous conseillons à tout Musulman sincère de ne
pas être dupé dans leur religion par de tels faux éducateurs.
Au contraire, il est préférable de beaucoup lire, de faire
des recherches, et d’examiner (le passé) afin de connaître
la vérité et la réalité, avec l’aide
d’Allah, au sujet de la vraie doctrine et les voies de l’auto-purification
et le tassawwouf en Islam. Il est complètement inadmissible pour
les Musulmans d’être comme des perroquets, répétant
certaines phrases et condamnant d’autres sur l’hypothèse
qu’ils savent mieux que quiconque, parce qu’ils revendiquent,
«Nous sommes Salafi.» Les Musulmans connaissent leurs
savants depuis les Salaf au Khalaf et ils ne seront
pas dupés par l’étalage étiqueté d’une
minorité vocale. Nous laissons cette minorité de soi-disant
«Salafi» à leur fausse pédagogie d’anthropomorphisme,
de questionnements et de condamnations des savants Musulmans, d’attaques
aux Imams de haute moralité et de foi. Nous préférons
nous rallier à la corde de l’unité qui est la corde
des élites de cette Communauté parmi les Salaf
et les Khalaf qui ne forment pas deux mais un seul groupe; le
groupe sauvé.
Nous concluons cette première partie de notre réfutation
des Innovations «Salafi» concernant les Coyances
et Doctrines Islamiques Selon Ahl al-Sunna, en glorifiant Allah,
le Bienveillant, le Compatissant, et en Lui demandant de répandre
d’abondants saluts et paix sur le Maître de la Création
et le Sceau des Messagers et Prophètes, notre Maître Mouhammad,
que la paix soit sur lui, sur sa Famille et ses Compagnons; qu’Il
accepte de nous, notre intention de Le servir de la manière qui
Lui plait; qu’Il supporte la reprise de la vraie croyance des Salaf
en tout lieu. Qu’ il abroge ces fausses manifestations; qu’Il
accorde la reprise de la Voie de l’Auto-Purification, qui est la
Voie de la vérité et l’Islam parfait, aux mains de
ses véritables Enseignants d’Est en Ouest, en pays Musulmans
et non-Musulmans; et qu’Il nous compte parmi ceux qui ont «entendu
et obéi,» qui ont «tenu compagnie avec les Véridiques,»
qui ont «suivi ceux qui se sont tournés vers Allah avec amour,»
et qui seront «érigés avec les saints» et «en
la compagnie des Prophètes, les Plus Véridiques, les Martyrs,
et les Vertueux.»
Conclusion
Sommaire
[226]
al-Sakhawi, al-Daw' al-lami` (Béirout: dar maktabat
al-hayat, 1966) 4:124-125.
[227]
A.J. Arberry, Sakhawiana: A study Based on the Chester Beatty
Ms. Arab. 773 (London: Emery Walker Ltd., 1951) p.35.
[228]
al-Sakhawi, al-Daw' al-lami` 11:96-97, 74-75.
[229]
Ibid. 3:144-145.
[230]
Ibid. 7:162-165.
[231]
Ibid. 11:69-71.
[232]
Ibid. 2:212-213.
[233]
Ibid. 8:127-132.
[234]
Ibid. 8:176-178.
[235]
Ibid. 7:197.
[236]
Ibid. 2: 146-149.
[237]
Ibid. 10:140-141.
[238]
Ibid. 4:76.
[239]
Al-Souyouti, Ta'yid al-haqiqa al-`aliyya wa-tachyid al-tariqa al-chadhiliyya,
éd. `Abd Allah ibn Mouhammad ibn al-Siddiq al-Ghoumari al-Hassani
(La Caire: al-matba`a al-islamiyya, 1934), p.56-57.
[240]
Zakariyya al-Ansari, Charh al-rissala al-qouchayriyya (Le Caire:
dar al-koutoub al-`arabiyya al-koubra, 1330/1912) p.126.
[241]
Ibn Hajar al-Haytami, Fatawa hadithiyya (Le Caire: al-Halabi,
1970) p.331.
[242]
Sad al-Din Mas`oud ibn `Oumar al-Taftazami, l’un des moujtahid
d’esprit universel de lécole Chafi`i, il fut l’auteur
de plusieurs livres en tafsir, kalam, oussoul, fiqh, `ilm al-mantiq
(la logique), la grammaire, la réthorique, et la philologie.
[243]
Une allusion à Ibn Taymiyya, qui prédiqua son jugement d’Ibn
`Arabi sur l’odieuse présomption constante qu’il comprenait
ses terminologies et leurs sens.
[244]
al-Haytami, Fatawa hadithiyya p.52-54.
[245]
al-Tabaqat al-koubra al-moussamma bi Lawaqih al-anwar fi tabaqat al-akhyar
(1374/1954) (Reproduit, Béirout: dar al-fikr, n.d.)
I:4. Dans Reliance of the Traveller p.863-864.
[246]
Al-Qari, Charh `Ayn al-`ilm wa zayn al-hilm 1:1.
[247]
Ibid. 1:78.
[248]
Ibid. 2:354-355.
[249]
Ibn `Abidin, Septième Lettre dans Chifa' al-`alil fi houk,
al-wassiyya wa al-tahalil p.172-173.
[250]
Abou al-`Ala' al-Mawdoudi, Mabadi' al-Islam p.114-117.
[251]
Ibn Abi Chaybah le rapporte avec un chaîne fiable (sahih).
©
Encyclopédie de la doctrine islamique, Cheikh Mouhammad Hisham Kabbani
Conclusion
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